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Recette des galettes/crêpes de blé noir

Mme à Beyrouth

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Ils fument encore (à l’intérieur)

Ils fument encore (à l’intérieur) D.R.

En 2018, ils fument toujours dans des restaurants et des boîtes de nuit au Liban. Oui, oui, la loi anti-tabac a bien été votée en 2012. Mais depuis, les Libanais, en grande partie, ont décidé de la contourner. Bien sûr, lorsqu’ils voyagent, ils se tiennent à carreau et respectent les législations en cours dans les autres pays. Ils n’ont pas le choix. Pour peu qu’ils allument une clope, ils se feront éjecter de ces lieux fermés, privés ou publics… Mais point de ça chez eux.

Ici, ce sont eux (clients et propriétaires) qui imposent leurs lois. Les premiers temps, certains ont fait mine d’aménager les lieux. Objectant la présence d’une lucarne au plafond pour vous dire que conformément aux propos de la loi, ce lieu est considéré ouvert (sic). Et les variantes de pseudo-conformité sont nombreuses: une porte coulissante (mais que l’on ne coulissera jamais); un battant qui donne sur une cuisine, qui donnerait sur une fenêtre (juré craché); une baie vitrée au lieu d’un mur en béton qui, elle, laisserait passer les particules d’air… Bien sûr. Puis, tout cela fut relégué aux oubliettes. On ne s’encombra plus d’excuses pour en griller une, puis deux, puis trois… dans des espaces bien confinés entre quatre murs. Ainsi, ces lieux publics, pour ne pas se convertir en espaces non-fumeurs, ont tout simplement décrété que la clientèle habituée à fumer ne changerait pas ses habitudes. Qu’elle bouderait cafés et autres restos. Ils ne peuvent quand même pas la perdre! Ne dit-on pas que le client est roi? Entre une loi et une clientèle hors-la-loi, le choix semble être d’une simplicité. D’une évidence… Le pire, c’est bien ces endroits flambant neuf inaugurés après la promulgation de la loi, mais qui ont décidé, d’entrée de jeu, d’en faire fi. Et le comble? Ben, ce sont ces restaurants et ces bars qui bénéficient d’une belle superficie comprenant un nombre de tables non négligeable «outdoor», mais qui ont décrété que mêmes les trois tables et demie en intérieur seraient un espace fumeur!

Pourtant, dans un pays où contrairement à d’autres contrées moins chanceuses, il fait bon de s’installer en terrasse quelque 12 mois par an, appliquer la loi interdissant le tabac dans les lieux publics fermés devrait être bien facile… Heureusement que certains restaurateurs se sont rendu compte du grotesque de cette «rébellion», et ont décidé tout simplement de se conformer à cette directive anti-tabac. Aussi, Madame aime toutes ces nouvelles ou anciennes adresses qui affichent d’emblée la couleur, en toute sérénité: pas de fumeurs admis à l’intérieur! Madame pousse la porte et d’un pas confiant, le visage souriant, sait qu’elle est dans un environnement propre. Lorsqu’elle en sortira, ses cheveux ne pueront pas la clope. Ses habits, son manteau, jusqu’à ses sous-vêtements ne sentiront pas l’odeur de tabac froid. Ses yeux et sa gorge ne brûleront pas le lendemain matin au réveil. Surtout, elle sait qu’elle est dans un lieu qui lui ressemble. Respectueux des lois. Des droits et devoirs de chacun.

Non, madame ne fait pas la chasse aux sorcières, aux fumeurs. Elle aime bien griller une clope, à l’extérieur, en terrasse. Et, même si elle, ne fume pas, elle sort de bon cœur tenir compagnie à ces fumeurs d’un soir ou de tous les instants debout sur le trottoir.

Elle a alors l’impression d’être, tiens, dans une belle ville étrangère… À une nuance près. Ici, même en plein hiver, fumer en plein air ne relève nullement du sacrifice. Les températures sont si clémentes, et la météo douce… 

Et si tout le monde décidait en 2018 d’appliquer la loi anti-tabac votée en 2012? Il n’est jamais trop tard pour bien faire… 

L.Z. 

 

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Après avoir été pendant 12 ans, le chef triplement étoilé du Pavillon Ledoyen, Christian Le Squer est devenu, depuis 2014, l’artisan œuvrant dans un palace, le Four Seasons Hotel George V à Paris. Lors de son premier séjour au Liban, Femme l’a rencontré.