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Mme à Beyrouth

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Madame s’indigne sur Facebook

Madame s’indigne sur Facebook D.R.

C’est l’indignation en continu sur les réseaux sociaux. Critiquer. Se plaindre. Se révolter. Tout un art. Surtout lorsqu’il ne s’accompagne que de la seule action de tapoter sur son clavier. Avant de vaquer placidement à sa journée. Une indignation à mesure et gravité variables: qu’est-ce qui fait que la planète Facebook ne s’est pas suffisamment déchaînée pour la mort de cet homme, à comparer avec la tempête qui a accompagné la cruelle destinée de tel autre? Parfois Madame comprend pourquoi… et parfois, pas du tout!

Les réseaux sociaux c’est du pain béni pour les associations de défense de multiples causes justes. Ou farfelues. Pour peu que des militants s’emparent du sujet, les passions s’exacerbent… Or, au même titre que les droits, il faut alerter sur les devoirs et les dangers que peuvent entraîner dans certains cas, l’obtention et l’exercice de prérogatives. Droits et obligations sont les deux faces d’une même médaille! Cela va de soi. Et pourtant, tout à leur mission de «sauver le soldat Ryan», certaines passionarias l’oublieraient presque. Il est de bon ton de s’emporter pour telle cause. Et non, pour telle autre, soudain moins médiatique… Il est politiquement correct de partager la photo de cette victime. Il est moins consensuel de se fendre d’un statut pour défendre les droits de telle autre. Les indignations sur Facebook, des effets de mode? En 2018, la cause des femmes a le vent en poupe. #Quota #Metoo… etc. Tribune et tribune contradictoire. Elles se crêpent le chignon. S’ensuit une razzia de réactions sur la toile. Oui, pourquoi pas finalement… Ne pas craindre les répercussions d’une opinion dissidente. Si celle-ci est avancée dans un esprit constructif. Tous propos – respectueux – ont le droit d’exister sur cette toile… Surtout si, cela sert à approfondir une réflexion! Bien sûr, toutes les idées ne se valent pas. Loin de là. Mais elles ont toutes droit de cité. Les exposer pour en débattre, oui. Non à l’intolérance! Non aux procès faits en l’absence de l’accusé. Et au verdict intransigeant de l’opinion. Des jugements non contradictoires, qui tombent comme des couperets. Si certains sont sages, d’autres le seraient moins. Tout un chacun peut-il s’ériger en magistrat? Le jury populaire de Facebook, Twitter et compères, peut-il être mal influencé, mal inspiré?

Madame veut dénoncer les dangers de cette dictature de la bien-pensance… Cette indignation bien vue. Alors qu’une autre serait bannie. Cet effet mimétique qui fait que la majorité se range prudemment du côté de l’opinion verbalisée bien haut et fort, même si elle n’y adhère pas forcément.

Pour Madame, le débat, c’est sacré. Non à l’autocensure! Sur son «mur», il sera toujours question d’échanges d’idées constructifs. De propos responsables, et entièrement assumés. De contradiction. Pas l’insulte.

La vérité se niche souvent dans la nuance. Ces détails, dans lesquels le diable se cache, c’est aussi de là que peut jaillir la lumière. Mais c’est en même temps ici que se réfugient ceux qui polémiquent pour un rien. Ceux qui ont fait de l’indignation sur la toile leur profession de foi. Tels les sophistes, les joutes verbales sont leur passe-temps favori. Et les foules s’emportent, se déchaînent…

Madame, attachée à la liberté d’expression, ne trouve rien à y redire… Néanmoins celle-ci ne devrait pas constituer une entrave à la liberté de penser. Autrement. Ne pas culpabiliser, diaboliser, museler, ceux qui osent s’aventurer à voir le monde différemment. Et à le dire.

Tout fout le camp, lorsque l’agressivité s’invite! Lorsque le langage perd de sa finesse. Lorsque les atteintes deviennent personnelles. Lorsqu’au lieu de discuter de convictions, on attaque celui qui en est porteur! Alors Madame se retranche dans le silence. Non elle ne se laissera pas entraîner vers des terrains douteux. Boueux. Sales. Violents. Là où l’on ne supporte pas l’opinion de l’autre.

Elle est si humaine cette toile. On y trouve tout le monde. Des idéalistes. Des manipulateurs. Des mouchards. Des faiseurs d’opinions. Des personnes ne sachant que penser. Une palette d’émotions, que Madame veut canaliser… À travers le filtre du respect. S’accrocher à cette humanité. Dans toutes ses fragilités et ses contradictions… Même lorsqu’elle est dans l’erreur.

L.Z. 

 

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