Et pourtant, rien ne prédestinait cette Québécoise à se mesurer aux plus célèbres Maisons de haute joaillerie française.
Édéenne s’est tout d’abord intéressée à l’histoire de l’art pour ensuite décrocher un Doctorat en cinéma à la Sorbonne. Elle se retrouve ensuite directrice d’une société de production de documentaires avant de se lancer dans le consulting auprès de grandes entreprises.
Il fallut une étrange révélation pour qu’à 45 ans la jeune femme décide de se consacrer définitivement à la joaillerie!
Une révélation qui aurait pu ne pas se concrétiser si Édéenne n’avait pas été sauvée des eaux du Lac Léman où elle s’adonnait à la plongée. En effet, au cours de cette plongée, elle est prise d’un malaise durant lequel, grâce à un phénomène de réfraction lumineuse, elle perçoit les pierres du fond du lac comme autant de joyaux. La future créatrice y voit un message pour un nouveau destin basé sur cette passion naissante.
Édéenne entame alors un apprentissage qui va s’achever à l’aube de ses 50 ans. Une maturité qui lui permet de créer en toute liberté, sans aucune contrainte, si ce n’est celle de faire son possible pour émerveiller ses commanditaires parmi lesquels plusieurs fidèles collectionneurs. «Je crée avec la maturité et le bagage d’une femme qui a vécu. À 25 ans, j’aurais fait des bijoux comme on me l’aurait enseigné. Aujourd’hui je peux faire abstraction de tout cela!», commente-t-elle.
R.C.