La chirurgie esthétique, cette poule aux œufs d’or, a encore de beaux jours devant elle. Le bistouri a déjà fait un tour quasi complet de notre corps.
Depuis quelque temps la médecine s’attaque à un créneau porteur, et non des moindres: nos parties intimes. Aux États-Unis dit-on, le «rajeunissement» des organes sexuels fait un tabac. Que se passe-t-il donc sous nos cieux? Tour d’horizon.
À travers le temps…
La chirurgie plastique est issue des techniques de la chirurgie réparatrice. À l’origine, elle répondait à des besoins bien précis. Du temps des Pharaons, les chirurgiens égyptiens se préoccupaient de faire de «belles sutures». Puis, tout au long des siècles, les guerres ont permis de faire progresser la chirurgie réparatrice. Mais il faudra attendre le début du XXème siècle pour parler réellement de chirurgie esthétique avec le premier lifting réalisé sur une actrice de cinéma par un chirurgien américain, le Dr Miller. En Europe, et en France en particulier, le conflit de 14-18 et ses tristement célèbres «gueules cassées» a permis un essor considérable de la réparation faciale. Par la suite, le développement du cinéma, de la presse, les voyages transatlantiques, ont accéléré les choses grâce à l’ouverture de véritables écoles de chirurgie esthétique sur l’ensemble du globe.
Rhinoplastie et lifting constituaient, il y a trois ou quatre décennies, les seules interventions où le bistouri servait à «embellir» un visage. Mais très vite, le cancer du sein a donné naissance à une nouvelle chirurgie réparatrice avec la reconstruction mammaire. À partir de là, il n’y avait plus qu’un pas à franchir pour offrir aux femmes l’opportunité de réduire, d’augmenter le volume, voire de changer la forme de leurs seins.
«Vaginoplastie» et «nymphoplastie»…
Raccourcir les grandes lèvres, gonfler les petites, stimuler le point G, resserrer le vagin… le tout en 1 heure!
Seul le sexe n’était pas encore passé sous le bistouri. Les progrès de la science – et l’appât du gain – étant sans limites, c’est un chirurgien gynécologue américain le Docteur David Matlock qui a remédié à cette carence. Il s’est fait connaître à travers le monde au début des années 90, pour avoir osé la première chirurgie plastique d’un sexe féminin. Aujourd’hui multimillionnaire, il a déposé les marques «Laser Vaginal Rejuvenation» et «Design Laser Vaginoplasty». Ses interventions vont de la reconstruction du vagin au design de la vulve en passant par la réduction des petites lèvres, le rembourrage des grandes lèvres par injection de graisse, la liposuccion du mont de Vénus, l’hymenoplastie et le lifting du clitoris (!!!). Le tout sous anesthésie locale (!). Mais encore, il propose l’amplification du point G par injection de collagène qui, selon lui, entraînerait un «état d’excitation permanente»… Le coût d’une intervention est de $ 8 000, et celui d’une injection de collagène de $ 450.