Le plaisir des femmes
Fin novembre, à l’occasion de la Journée internationale de la lutte contre les violences faites aux femmes, le président français, Emmanuel Macron, pointait du doigt la pornographie, qui réduit «les femmes à des objets d’humiliation», comme il l’a dit. Cela, pendant qu’éclatait le scandale du harcèlement sexuel dans plus d’un milieu et notamment dans celui du cinéma et que les multiples #balance ton père ou #metoo voyaient le jour et déclenchaient une frénésie sans pareille. En effet, nombre de personnes estiment que ce type de films de troisième catégorie sont nocifs en ce sens qu’ils présentent généralement du sexe chargé de violence, où la femme est traitée comme une esclave sexuelle ou, dans le meilleur des cas, comme un objet. Mais les choses commencent, semble-t-il, à plus ou moins bouger.
En fait, si certains couples, ici ou ailleurs, désireux de pimenter leurs ébats n’hésitent pas à consommer des films pornos, il n’est pas dit que les deux partenaires éprouvent le même plaisir devant des scènes grossières, parfois brutales et sans émotion, qui ne correspondent pas à la vraie vie. Originellement réalisée par des hommes et destinée à une clientèle plutôt masculine, la pornographie tente aujourd’hui de se diversifier pour rejoindre davantage la gent féminine. Exit la misogynie du X et place aux critères qui plaisent aux femmes.