Si le sympathique personnage de B.D. ne dégaine son arme que pour la bonne cause, à savoir rappeler les hors-la-loi à l’ordre, les pauvres d’esprit cinglés de notre Dalton city locale manient, quant à eux, les armes à feu à tort et à travers, sans raison aucune. Il suffit de la célébration d’une naissance, d’un mariage, d’une réussite à un examen, de la victoire d’une équipe de foot, ou encore d’un enterrement, d’un discours politique, de la nomination d’un fonctionnaire… pour que crépitent, terrifiantes, les rafales d’armes automatiques manipulées par les obsédés de la gâchette.
On apprend tous les jours à nos dépens que les armes à feu blessent et tuent. Impitoyablement. Pitoyable est, par contre, cette banalisation de leur usage. Intolérable et scandaleuse.
Jusqu’à quand allons-nous continuer à recenser les victimes innocentes de cette inconscience collective, de ce danger quasi permanent propagé par des écervelés sans foi ni loi?
Il est grand temps d’agir, de punir les coupables, sans indulgence, pour mettre un terme à ces pratiques barbares. Pour que les joies et les peines ne tournent plus aux bains de sang.
Ghada Baraghid