«L’artiste, une personne dangereuse car capable d’émouvoir»
L’Opera Gallery a accueilli la série intitulée Fairy Flowers de l’artiste de renom Lita Cabellut. Une œuvre à l’image de la peintre, Femme a recueilli son histoire.
«Je suis plus qu’une peintre, je suis une conteuse»: Lita Cabellut travaille sa peinture en séries, chaque série étant composée de différentes figures qui racontent une histoire. «Avant chaque série, précise-t-elle, je me demande quel est son sens, qu’est-ce que je veux dire, de quoi avons-nous besoin?» Pour sa première exposition à Beyrouth, elle a consciencieusement choisi ce qu’elle voulait y apporter: la série Fairy Flowers.
«L’image du Moyen-Orient dans les médias est sombre, très négative. Je voulais pousser les gens à voir, à regarder autre chose, à saisir la positivité», explique-t-elle. La fleur et la femme, deux symboles de vie. «La fleur est le commencement de la vie. Tout comme la femme; quand les choses sont catastrophiques, elle offre l’avenir puisqu’elle peut donner la vie. Elle a la patience, la capacité à porter plusieurs choses à la fois… La femme est la mère de la nature.» Un choix d’autant plus judicieux, plus engagé que la lutte de la femme au Moyen-Orient est encore plus longue, plus ardue, et qu’il est important pour elle de plonger son regard et son être dans ce genre de symbole féerique qui lui est intimement lié. «Lui donner un rêve, l’aider à se tourner toujours vers son intériorité, cette essence que rien ni personne ne pourra lui enlever.»
Nayla Rached