Elles sont mères et épouses. Elles possèdent en elles cette fibre qui soulève des montagnes, va au-delà de la souffrance, et force l’admiration. rendons hommage à celles qui conjuguent l’Amour avec un grand A.
La sclérose en plaques s’est insinuée dans notre vie
Sclérose latérale amyotrophique, généralement appelée sclérose en plaques ou maladie de Charcot. Nadim, 65 ans, l’a vécue, l’a portée à pleins bras. Du jour au lendemain, sans crier gare, elle s’est immiscée sournoisement dans sa vie, a rongé son corps, ses membres, ses poumons, épargnant le cerveau et la parole. «C’est une maladie qui attaque la conduction nerveuse, paralyse le corps et prive graduellement les membres de leur mobilité», explique Myrna, sa femme, en se remémorant le début de leur descente aux enfers, il y a déjà plus de 4 ans au Canada. «Je n’étais pas optimiste. Ayant une expérience paramédicale, je savais qu’il n’y avait qu’une seule solution: être sous respirateur et se nourrir avec un tuyau de gavage pour survivre. J’étais révoltée et excessivement triste. Mon mari était un très bon viveur. C’était injuste!» Après un long combat, Myrna réussit à convaincre son mari de l’importance d’accepter la trachéotomie pour pouvoir respirer et continuer à vivre. «Je lui avais surtout dit que nous avions besoin de sa présence à nos côtés, les enfants et moi, que nous voulions continuer à tout partager avec lui et que c’était la seule solution», confie-t-elle. Trois mois plus tard, Nadim consent à une condition: retourner vivre au Liban parmi les siens.
Lamia Sfeir Darouni