À peine diffusée, la nouvelle web-série libanaise «Zyara» ou «Visite» en français a déjà raflé six récompenses internationales. Les six premiers épisodes ont été tournés au Liban. À terme, l’équipe espère réaliser des milliers de portraits d’anonymes aux quatre coins de la planète. Rencontre avec Muriel Aboulrouss, la réalisatrice, et Denise Jabbour, productrice de la série.
L’histoire de Zyara est née de la rencontre de deux amoureuses du septième art: Muriel Aboulrouss et Denise Jabbour. La première sublime la réalité par la lumière. La seconde est dotée d’une intuition inouïe pour dénicher les âmes authentiques.
Toutes deux avaient déjà collaboré ensemble sur une première web-série «Shankaboot» en 2009. Mais pour les deux femmes, «Zyara est bien plus qu’un documentaire, c’est un projet universel», confie Muriel Aboulrouss. Zyara est un peu leur bébé.
À 42 ans, la réalisatrice a déjà une belle carrière derrière elle. Directrice de la photographie pour des longs métrages tels que «Balle perdue» de Georges Hachem en 2011 ou encore «Falafel» de Michel Kamoun en 2006, cette passionnée de «lumière» a définitivement l’image dans la peau.
Quand Denise lui confie pour la première fois son projet de réaliser des portraits intimes d’anonymes à travers le monde, Muriel avoue avoir été quelque peu hésitante. «J’ai mis en garde Denise: si je filme le projet, il ne faudra pas s’attendre y à voir de simples portraits.» Car pour cette créative dans l’âme difficile d’imaginer devoir réaliser des interviews classiques.
S.H.