Le charme d’une professionnelle de l’info
Ravie d’être au Liban, visiblement très émue par l’accueil que lui ont réservé les Libanais, mais surtout surprise de «voir ce peuple manier avec autant d’aisance la langue de Molière», Claire Chazal – invitée par la Fondation May Chidiac à la conférence «Women in the front line», qui s’est déroulée au Phoenicia Hotel - Beirut – s’est pliée au jeu des questions d’Alexandre Najjar, suivies de celles du public.
L’amour des mots et de la littérature!
De son enfance à Thiers en Auvergne, cette journaliste, écrivain et présentatrice, garde le souvenir de moments baignés dans la littérature auprès de parents instituteurs issus d’un milieu modeste, qui lui ont inculquée le sens de la discipline, la rigueur de l’effort et l’amour des mots. «Ils avaient compris que seules la culture et l’instruction pouvaient les faire sortir de ce milieu», affirmera-t-elle fièrement en racontant le parcours de son père, fils d’ouvrier devenu haut fonctionnaire à la Cour des Comptes après avoir réussi ses études à l’ENA. C’est munie d’un diplôme d’HEC, d’un DEA en économie de l’université Paris II- Panthéon Assas et d’un amour incontesté pour les mots que Claire Chazal entame sa carrière de reporter journaliste. Elle travaillera pour Europe1, L’Usine Nouvelle, L’Expansion, le journal financier Les Echos, où elle est chef du service économie. «À l’époque, peu de femmes travaillaient dans le journal économique, confie-t-elle. Ma capacité de «vulgariser» ces notions m’a beaucoup aidée.» Mais ce sera sa rencontre avec Philippe Tesson, patron du journal Le Quotidien de Paris, qui lui apprendra les vrais rouages du métier et une certaine liberté d’esprit. Quelques années plus tard, elle se voit proposer un poste à la télévision «un peu par hasard»! Elle sera grand-reporter en économie pour Antenne 2. Sa carrière venait de prendre un nouveau tournant.
Lamia Sfeir Darouni