Sollicité pour commenter le dernier défilé Homme de Rick Owens, Karl Lagerfeld lance avec son célèbre humour décapant: «Désormais il faudrait l’appeler «Dick» Owens!» («dick» signifie «queue» en anglais).

Il faut dire que Rick Owens a fait fort le 22 janvier dernier lors de son défilé de la collection hiver 2015-16 en faisant défiler sur le podium des mannequins les quéquettes à l’air! Pire! Avec des tenues d’inspiration monacale, l’effet n’en était que plus «shocking»! Leurs parties génitales se balançant au rythme de leurs pas ont ravi la vedette aux vêtements! Inutile de dire que les médias (comme nous tient!) se sont emparé de l’événement et que la Toile s’est enflammée notamment sur #dickowens.

Plusieurs questions se posent: est-il plus choquant de dévoiler des phallus sur les podiums que des tétons de femmes? Forcément!, répondent les internautes; c’est moins esthétique…

Mais la question-clé qui revient sur toutes les lèvres est: est-ce que Rick Owens se sentirait en perte de vitesse pour en arriver à créer l’événement par ce défilé exhibitionniste plutôt que par la qualité de sa collection?

Il est vrai que le créateur américain n’en est pas à sa première provocation. Connu pour ses shows spectaculaires, lors d’un défilé précédent il avait fait jouer en live un groupe de hard rock estonien suspendu dans les airs… la tête en bas! Lors d’un autre défilé, ce sont des danseuses de stepping noires américaines bien potelées qui étaient les stars du podium…

Toujours est-il que Rick Owens semble assumer sa provoc’: «Je décrirai mon travail comme la rencontre entre Frankenstein et Garbo, tombant amoureux dans un bar sado-maso», affirme-t-il.

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R.C.