Juan-Carlos Torres, un amoureux de la vie
Ses proches l’appellent Charly ou Speedy Gonzales. Des noms qui vont parfaitement au sourire chaleureux et au dynamisme ravageur du patron de la plus ancienne manufacture horlogère qui n’a jamais interrompu ses activités depuis 1755. Au Liban pour l’ouverture de la boutique Vacheron Constantin, ce cosmopolite, né à Barcelone, aime se définir méditerranéen dans l’âme. Conversation à bâtons rompus... par ses notes d’humour et ses rires en cascades(!).
Trente-cinq ans chez Vacheron Constantin, êtes-vous aussi fidèle dans la vie?
Je suis fidèle à Vacheron, aux valeurs, à la famille. On ne construit pas une carrière sans avoir une famille derrière soi. Mes amis sont les mêmes depuis plus de 35 ans, ils me connaissent et me ramènent à la réalité.
Parlant de votre parcours, vous avouez n’avoir jamais mis les pieds dans une aula d’université, est-ce vrai?
Je n’ai pas suivi d’études universitaires. Je suis né à Barcelone, j’ai vécu à Genève, j’ai quitté l’école très tôt. Il y a deux ans, j’étais invité avec de grands patrons par l’université de Barcelone pour une conférence sur la crise économique. Tous les orateurs se sont présentés en mettant en avant leurs innombrables diplômes. Lorsque mon tour est arrivé, j’ai déclaré que je n’en avais aucun mais que j’étais prêt à raconter mon parcours en catalan…! À l’heure des questions, il n’y en a eu que pour moi: les étudiants voulaient en savoir plus sur mon vécu, mes années d’expérience chez Vacheron, la longévité exceptionnelle de la marque, notre management de crise…
Propos recueillis par Léa Bachour