Symbole de féminité, le rouge à lèvres est sur toutes les lèvres des jeunes et moins jeunes beautistas! Éclatant ou plus naturel, mat ou brillant, hydratant, longue durée, il se décline en une multitude de teintes pour s’adapter à toutes les carnations. Pleins feux sur le meilleur ami des femmes (après les diamants bien sûr!).
Retour dans le passé…
Le port sur les lèvres d’un produit coloré remonte à la civilisation Mésopotamienne, il y a environ 5 000 ans.
À cette époque, les femmes appliquaient déjà des mélanges à base de pierres semi-précieuses broyées puis mélangées à de la cire d’abeille ou à de la pâte végétale sur le contour des lèvres et du regard. Cette coutume traversa ensuite les époques et civilisations, de la Rome et la Grèce antiques (il était associé alors aux prostituées) jusqu’à l’Égypte de Cléopâtre, celle-ci se rehaussait régulièrement les lèvres d’une pointe de coléoptères de carmin écrasés. C’est au cours du XVIème siècle et de la Renaissance que la coloration de la bouche fut consacrée grâce à la reine d’Angleterre Elizabeth I et les dames de sa cour. Leurs secrets? Des pommades à lèvres concoctées à partir de figues, de raisins ou de mûres écrasés. Jusqu’au XIXème siècle, le fard à lèvres avait une texture crémeuse ou liquide. Distribué en fiole ou en pot, on l’appliquait au doigt ou au pinceau. Le premier rouge moderne voit le jour en 1870, lorsque Guerlain propose «Ne m’oubliez pas». Les innovations se sont succédé durant les années 30 avec la création du brillant à lèvres par Max Factor. Son but était de sublimer les actrices sous les feux des projecteurs. C’est Elizabeth Arden qui fut la première à proposer des rouges de différentes couleurs. 1936: Guerlain fait de nouveau sensation avec le «Rouge Automatique», que les femmes pouvaient ouvrir d’une seule main, une réelle innovation fonctionnelle. Quelques années plus tard, en 1943, Shiseido procure un kit de beauté à toutes les travailleuses volontaires dans les usines de munition. Le packaging prenait la forme d’un petit bâton de rouge dans un conditionnement en bois.
Les premiers rouges à lèvres en tube se cassaient facilement, devenaient rances et laissaient des traces indélébiles sur les tasses, les joues… et les cols! Porter du rouge à lèvres avait une connotation sociale, un signe d’appartenance à la haute société. Quid de l’avenir? L’avenir de ce produit cosmétique s’oriente vers le bio: sans conservateurs, sans parfum ni colorants, sans paraben, sans produits d’origine animale et sans ingrédients chimiques.
Les 5 commandements!
#1: À bannir, le rouge à lèvres sur lèvres gercées. On exfolie d’abord pour une bouche joliment lisse. Plusieurs possibilités, un simple brossage léger et rotatif avec une brosse à dents, un gommage spécial ou un plus artisanal, composé de sucre, de miel et d’huile. En quelques minutes, les lèvres sont comme neuves. Un bon peeling qui provoque en plus un afflux sanguin et repulpe n’est pas de trop. Le must: on hydrate généreusement dès le réveil, ou mieux encore, le soir au coucher.
#2: Contours définis mais naturels. Privilégier une teinte en accord avec le rouge pour un résultat glamour. Le crayon ayant tendance à tenir plus
longtemps que le rouge lui-même, mieux vaut choisir une teinte nude. Petite astuce pour redessiner les contours: retracer l’arc de Cupidon (le V de la lèvre supérieure) avec un crayon légèrement plus clair que la couleur des lèvres.
#3: On opte pour un pinceau. Plus précis que le tube, il permet d’éviter les débordements. Commencer par l’arc de Cupidon, remonter d’un côté puis de l’autre, faire de même pour la lèvre inférieure et terminer en rejoignant les coins.
#4: On préserve les pigments. Pour une couleur longue tenue, on applique une première couche de rouge que l’on estompe sur un mouchoir en papier pour imprimer la couleur mais sans le film gras. Celle-ci servira de base que l’on couvrira avec une poudre translucide. Cela avant d’appliquer une seconde couche que l’on laisse telle quelle. Tenue assurée.
#5: On choisit la bonne texture. Un rouge à lèvres n’aura pas le même rendu selon sa texture.
Mate: elle reflète moins bien la lumière et donne l’illusion d’avoir des lèvres plus fines, elle convient à celles qui ont des lèvres trop pulpeuses.
Gloss/brillante: elle accentue le volume des lèvres, donc à recommander pour les bouches aux lèvres un peu fines ou déséquilibrées. Donne un joli effet sur les photos et un coup d’éclat au visage.
Crémeuse: elle couvre bien les lèvres sans les dessécher, toutefois elle nécessite de les dessiner au crayon avant l’application car elle a tendance à filer et la tenue doit être encadrée par une délimitation au crayon.
J.M.K