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Le Lumi nouveau est arrivé

Le Lumi nouveau est arrivé D.R.

Créé il y a plus de 10 ans, le groupe libanais Lumi, composé de Mayaline Hage et Marc Codsi, s’est reformé et effectue un vrai retour en force sur la scène musicale. Un nouveau son pour le nouveau Lumi. Femme s’est entretenue avec Mayaline Hage.

Le groupe Lumi s’est séparé depuis plus de cinq ans, ses deux membres ayant entretemps fait leur vie, chacun de son côté, Mayaline Hage à Paris et Marc Codsi entre Prague et Montréal. Aucune intention à l’époque de relancer l’aventure plus tard. Le hasard en a voulu autrement; il y a deux ans environ, ils se retrouvent en même temps à Beyrouth. Une rencontre, un café, et une envie commune: pourquoi ne pas tenter une nouvelle aventure musicale? «La musique est vraiment venue à nous.»

Place à une musique instantanée
Mayaline Hage se rappelle le jour où le déclic s’est produit: sachant que les compositions de Lumi se créent essentiellement de façon analogique, on y ajoute la voix et les instruments après. Un jour qu’ils travaillaient, ils décident de s’amuser pendant la pause, en jouant des instruments, guitare, batterie, synthé… «On a ainsi composé notre premier morceau en improvisant. On a tout de suite compris que c’était ce qu’on voulait faire. Je le répète, et c’est tellement vrai: la musique s’est imposée à nous.» À partir de là, ils entrent dans un processus de composition où, nouveauté, Mayaline se met à la guitare, et Marc, multi instrumentiste, aux synthés, à la boîte à rythme… Exit l’ordinateur, place à une musique instantanée, présente, physique, où rien n’est préenregistré, où la création se fait à deux. «On a placé la barre très haut, on s’est posé un défi. On voulait tout expérimenter dans cette formule-là, sans faire de compromis. Ne pas se dire qu’on va simplifier ce morceau juste parce qu’on est deux et qu’on ne peut pas le faire autrement.»

Si l’ancien son de Lumi était déjà difficile à classifier, à mettre dans une case bien précise, présenté comme de l’électro-pop-rock, le son du nouveau Lumi est encore plus compliqué à placer dans une catégorie, même s’il y a beaucoup de rock, et que la guitare et les synthés sont très présents. «Lumi c’est plein de strates, de couches, d’univers qui se superposent. Avec de nouvelles dimensions plus contemplatives qui se sont rajoutées au Lumi d’avant qui était dans l’urgence, l’immédiat, l’explosif.» Évolution dans la musique, évolution également dans les textes écrits par Mayaline; d’une écriture symptomatique, composée de fragments, de textes courts et de rimes simples, emplie d’ironie, elle passe à des chansons qui racontent de vraies histoires, poétiques ou qui relèvent d’une expérience personnelle.

À l’image de notre époque
«Faire la fête en 2008, c’était en soi de la résistance. Aujourd’hui, ce n’est plus intéressant. On a envie de véhiculer quelque chose de plus profond, de plus introspectif, à l’image de l’époque dans laquelle on vit. Ce côté festif est devenu un peu l’anti-pensée, une façon de fuir la vie réelle, notamment dans ce pays.»
C’est en 2006, après la guerre des «33 jours», que le groupe Lumi, né un an auparavant, est remarqué, entre autres par le label EMI, notamment à travers la chanson-vidéo «Don’t F with my cat», réalisé par Sary Sahnaoui. Proposition, contrat, l’album «Two tears in water», produit par Andy Thomas de House on Mars, propulse le groupe au-devant de la scène. Une aventure à double tranchant, se rappelle Mayaline: «On a été signé par un grand label, on a eu les moyens de produire un album, mais juste au moment où il fallait faire démarrer notre carrière, le label s’est cassé la gueule.»

Depuis l’année dernière, Lumi se produit en concert dans sa nouvelle formule. Le public libanais est toujours au rendez-vous, différemment. Le groupe propose encore des morceaux dansants, mais un autre genre de contact s’établit entre la scène et la salle, plus intime, plus intimiste, plus à l’écoute, le corps se déhanchant moins. Les images interagissent avec la musique, avec une volonté de susciter chez les auditeurs et les spectateurs une expérience des cinq sens, de les emmener dans un voyage. «Voir le public réagir, ça n’a pas de prix.»

En attendant, d’ici l’été en principe, la sortie du prochain album, les concerts vont se poursuivre à Dubaï, en Jordanie et au Liban sûrement, avant de conquérir la scène européenne.

N.R.

 

 

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