Paris continuera à nous séduire et à nous donner des émotions. Les barbares n’empêcheront pas les Libanais de mettre le cap sur la Ville Lumière pour lui dire je t’aime à tous les temps.
Noël à Paris! Flâner le long des Champs-Élysées aux arbres illuminés et aux allées bordées de chalets où l’on sert du vin chaud, des confiseries mais où l’on trouve aussi toutes sortes de babioles destinées aux touristes. S’extasier devant les vitrines des grands magasins du boulevard Haussmann investis par les personnages mythiques de Star Wars. Voguer sur la Seine en Bateaux-Mouches et s’émerveiller devant le scintillement de la Tour Eiffel… Et puis il y a un autre Paris; celui en dehors des sentiers battus. Voici le Paris décalé à explorer aussi bien pendant la période des fêtes qu’en dehors.
Grimper en haut de la Tour…
Mais plutôt la Tour Montparnasse, un bâtiment qui vient de fêter ses 40 ans. Cet immeuble de bureaux n’est pas bien beau; mais justement, quand on est à son sommet, on ne le voit plus! Par contre, on bénéficie d’une vue magnifique sur Paris et sur la Tour Eiffel toute proche. Pas assez haut? Bien sûr que si, puisque l’on oublie souvent que cette tour de 58 étages et de 209 mètres de haut est construite sur une butte; d’où le nom du quartier du «Mont Parnasse»! De plus, son emplacement est plus central que celui de la Tour Eiffel, ce qui permet d’avoir une meilleure vue sur les monuments de Paris. Cerise sur le gâteau, on ne fait quasiment pas la queue pour monter au sommet. Et pour les gourmets, le restaurant Le Ciel de Paris situé au sommet sert une cuisine raffinée dans un joli cadre où l’on peut admirer le panorama tout au long du repas rythmé par les scintillements de la Tour Eiffel voisine.
Explorer la butte…
Mais plutôt les Buttes Chaumont. Surtout pour ceux, fatigués de la cohue de la butte Montmartre, ses innombrables magasins de souvenirs qui se ressemblent, ses pickpockets et ses peintres pour touristes. Pourquoi ne pas découvrir une autre facette de Paris, celle de ce quartier-village du 19e arrondissement. Le Parc des Buttes Chaumont est l’un des plus grands espaces verts de la capitale. Il a été érigé par Napoléon III à la place d’une carrière de gypse qui avait pendant près d’un siècle alimenté Paris en pierres de construction. La promenade dans ce magnifique havre de paix est très dépaysante. On est littéralement coupé du tumulte de la ville. On y découvre une grotte au bord d’un lac. Celle-ci arbore de fausses stalactites de ciment armé dont quelques-unes atteignent 8 mètres de long! On peut également y admirer l’île du Belvédère qui accueille un kiosque dit «Temple de la Sibylle». Une balade qui pourrait être un préambule à un apéritif dans un bar pas comme les autres…
Prendre un verre dans un bar…
Oui, mais un bar «caché». On reste dans le même quartier et l’on se dirige vers la Place du Colonel Fabien où trône l’imposant siège du parti communiste à l’architecture atypique. C’est de l’autre côté de la place que l’on peut accéder, sous certaines conditions, à ce bar perché en haut d’une auberge de jeunesse unique en son genre. Le Generator occupe ce qui fut un immeuble de bureaux d’une importante compagnie d’assurances. Il a été transformé grâce au talent de l’architecte canadien d’origine palestinienne Anwar Mekhayech en une auberge de jeunesse d’un genre nouveau. Un design à la pointe de la modernité, des prestations dignes d’un hôtel étoilé et surtout un des plus beaux roof tops de la capitale qui accueille un bar terrasse surplombant les toits de Paris avec une vue à couper le souffle sur la butte Montmartre et la Basilique du Sacré-Coeur. Si ce n’est qu’il faut normalement être résident de l’auberge pour pouvoir y accéder. Mais voici que pour la période des fêtes de fin d’année, le Generator a installé un Chalet sur le toit afin que l’on puisse y prendre un verre même par mauvais temps. Et pour qu’un plus grand nombre de personnes puisse en profiter, la direction a mis au point un système d’inscription sur le site web du Generator pour les non-résident de l’auberge, qui du reste vaut le détour!
R.C.
