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La jupe plissée s’offre une nouvelle jeunesse

La jupe plissée s’offre une nouvelle jeunesse D.R.

Dans notre mémoire, elle reste toujours liée à nos costumes d’écolières. Mais ce lien avec «l’uniforme» qui lui confère un côté un peu strict, ne l’a pas empêchée d’être par ailleurs rattrapée par la mode. La jupe plissée a eu ses beaux jours. La voilà à nouveau sur les podiums.

Elle existe depuis la nuit des temps. Les Grecs et les Égyptiens l’ont portée. À l’époque, c’était un vêtement unisexe, à l’image du pantalon d’aujourd’hui. Mis à part la jupe plissée bleu marine des écolières, elle peut s’accessoiriser de multiples façons, quelle que soit la morphologie de celle qui la porte.

La naissance du «plissé»
On ne peut évoquer la jupe à plis sans citer les 3 créateurs qui ont fait d’elle ce qu’elle est aujourd’hui. L’Espagnol Mariano Fortuny y Madrazo (1871-1949), qui mit au point un appareil de plissage et déposa en 1909 le Brevet d’un «Appareil pour le plissage de tissus de soie» auprès de l’Office National de la Propriété Industrielle à Paris, inventant de la sorte le plissé permanent. La Française Madame Grès (1903-1993), qui avec le «pli Grès» a fait du plissé sa signature en imprimant des plis profonds et larges dans du jersey de soie commandé spécialement dans ce but. Le pli Grès très serré est le secret des robes drapées d’inspiration antique qui ont fait la renommée de cette créatrice. Enfin, le Japonais Issey Miyake qui lança en 1993 le «Pleats Please» (qui signifie littéralement «des plis s’il vous plaît»), un plissé innovant. Il en a eu l’idée lorsqu’il a créé des costumes pour l’Opéra de Francfort en 1992. Il souhaitait que les vêtements s’adaptent aux mouvements des danseurs.

Fondés en 1945, les ateliers de plissage de Gérard Lognon, installés à Paris, sont aujourd’hui l’une des toutes dernières maisons, avec Lemarié, à maîtriser le «plissé au métier», ces moules de carton pliés artistiquement comme des origamis. C’est l’arrière-grand-mère de Gérard Lognon qui a initié cette tradition familiale sous Napoléon III, alors que le métier s’appelait encore «calandreur». Chez Lognon, le carton est une matière noble qui façonne les métiers. Plissés soleil, plis plats ou bateau, 2 500 moules de cartons sont rangés soigneusement contre les murs de l’atelier, certains ont plus de 100 ans! Et chacun porte un prénom! Emprisonné entre les deux épaisseurs du carton, le tissu prendra la forme désirée. Mais la magie opère grâce au ballet des plisseurs. Inclinés sur leur ouvrage, ils s’attaquent au calage, toujours à quatre mains. C’est très physique. Une fois le tissu dompté, le plisseur referme le métier et le ligote avec des cordelettes. Direction l’étuve pour 1h30 de chauffe à 100 degrés. Enfin, le tissu est délicatement décollé de son moule, de manière à ne pas abîmer les motifs, parfois très sophistiqués, en passe de marquer définitivement l’étoffe. Aujourd’hui, cinq personnes œuvrent chez «Lognon l’indéplissable», plissant minutieusement les étoffes pour la haute couture, le cinéma, l’opéra, certains particuliers fortunés, mais aussi pour les rabats d’avocats ou les jupes d’orphelines.

L’excellence de ses plissés a permis aux ateliers Lognon de traverser les époques et de s’imposer comme l’un des derniers plisseurs de la place de Paris, livrant chaque jour de lumineux plissés soleil ou de poétiques «bouquets de fleurs», ainsi que les fameux carrés de soie plissés de la Maison Hermès. Lognon fournit depuis des années les maisons Dior et Chanel. Cette entreprise familiale a d’ailleurs été rachetée par Chanel en 2013.

Au cours du XIXème siècle…
La jupe se démocratise, la grosse crinoline est abandonnée pour plus de fluidité. La jupe, elle, est valorisée sur le plan esthétique et érotique, car elle cache le sexe des femmes… et contrairement au pantalon, fermé et protecteur, c’est un vêtement ouvert, très ouvert, d’autant plus que pendant longtemps, les femmes n’ont pas porté de sous-vêtements fermés dessous, mais des jupons superposés. Les culottes étaient soit inexistantes soit largement fendues. La norme était l’ouverture totale! Symboliquement, on peut y voir l’accessibilité au sexe féminin! C’est seulement au début du XXème siècle que le sous-vêtement fermé se répandra…

XXème siècle… Des courts de tennis à la ville
En 1910 la mode se libère encore… Et c’est durant les années folles que les premières jupes plissées arrivent grâce aux sportives. C’est aussi pour cette raison que la jupe attire et reste un fantasme pour d’aucuns et une pièce indémodable pour d’autres. À cette époque, le sport devient un divertissement de plus en plus attractif pour les Français. Jean Patou y flaire une nouvelle tendance. Il crée pour la femme une pièce qui fera date dans le tennis: la jupe plissée. En soie lavable et courte, elle permet une plus grande facilité de mouvement: c’est une première pour l’époque. La star internationale du tennis féminin, Suzanne Lenglen, connue pour ses mouvements acrobatiques, l’adopte dès 1925 et devient la première femme à porter la jupe courte sur terre battue. Elle fut surnommée «la divine» pour avoir également été la première star du tennis féminin à arborer une jupe longue plissée signée Jean Patou. Sortant bien vite de la sphère sportive, la jupe plissée envahit bientôt les garde-robes de celles qui souhaitent être décontractées et tout à la fois élégantes en toute circonstance. La sage petite jupe blanche plissée devient une icône. Revisitée par des marques telles que Lacoste, elle s’est modernisée tout en gardant un petit côté rétro. Symbole du sportswear, elle a ainsi su conserver sa place au sein de la garde-robe.

Toutefois, il faudra attendre la fin de la Première Guerre mondiale pour que la silhouette citadine évolue de façon significative. Et durant l’entre-deux-guerres, la jupe plissée fut une petite révolution face au tailleur jupe standard. Après un temps mort, elle reprend du galon dès les années 50 grâce à Yves Saint Laurent et Pierre Cardin. Tandis qu’à Londres, on assistera à la naissance de la jupe courte, la fameuse minijupe, aux alentours de 1960. Elle se déclinera peu à peu sous des formes plissées, évasée ou tube. André Courrèges et Mary Quant la moderniseront et la populariseront. Plus récemment, de jeunes stylistes comme John Galliano et Jean Paul Gaultier, entre autres, ont su une fois de plus la remettre au goût du jour.

un Retour en force
Aujourd’hui la jupe plissée devient un incontournable de la mode de ces dernières années. Portée par de nombreuses célébrités, elle a été revisitée par les créateurs tels que Chloé et Miu Miu. Devenue star des podiums, on l’a vue réapparaître dès le début des années 2010. Christian Dior, Lanvin et Chloé l’ont ainsi largement proposée en mousseline, longueur genou ou maxi.
Version bohème
En version longue, la jupe plissée soleil dans des matières fluides telles que le coton ou la soie, donne une allure romantique. Pour un look vraiment bohème, on la porte dans un format oversize. On l’adopte dans des couleurs fraîches et vitaminées: jaune vif, rose corail ou bleu Klein. On l’enfile avec un pull court en mailles ajourées de couleur neutre: beige, blanc cassé ou noir ébène. En version plus courte, cette jupe affichera un petit côté rétro si elle est associée à un polo ou une veste en coton, ou plus rock’n’roll si elle est portée avec un perfecto en cuir.
Version party-girl
Une seule condition: une coupe au-dessus du genou pour une allure glamour. Côté matières, on peut opter pour un modèle en viscose, en cuir, ou carrément pailleté. Si la jupe est sophistiquée, on mise sur un t-shirt en coton, à l’effigie de son groupe de rock préféré comme le font Jessica Alba (actrice) ou Fearne Cotton (une référence chez les fashionistas). Le top doit être soigneusement rentré dans la jupe tout en le faisant blouser pour souligner la taille. On continue de structurer sa silhouette en se couvrant d’un perfecto en jean qu’on laisse entrouvert. Pour les accessoires, on dévergonde sa jupe plissée avec des Susan boots (mythiques bottines en cuir clouté) ou toute copie digne de ce nom.
 
La minijupe plissée
Version couture ou carrément yéyé, flashy ou pastel, les modeuses la portent de mille et une manières.
Mais à défaut de vouloir ressembler à Britney Spears, on se réapproprie cette fringue d’adolescente dans une version plus «boyfriend» que «lolita». En d’autres termes, si on la choisit légère et rose pastel, on l’associe en parallèle à des pièces plus sportswear.

Le plissé, toujours tendance, semble s’offrir tous les ans une nouvelle jeunesse.

M.S.B

 

 

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Editorial

Rêve de Noël

Je voudrais un Noël magique aux senteurs suaves de myrrhe, d’encens, de rose et de réséda, un Noël vert sapin aux couleurs des  cèdres du Liban.

Je voudrais un Noël scintillant guidé par l’Étoile du berger, un Noël au cœur généreux à l’image des Rois mages, venus les bras chargés de présents, rendre hommage au Nouveau-Né dans son humble demeure.

Je voudrais un Noël mélodieux peuplé d’anges qui entonnent l’hymne des cieux sur des notes de gloria et de magnificat, souhaitant la paix aux hommes de bonne volonté, un Noël aux douces saveurs d’enfance et de partage…

EXCLUSIF

Valérie Abou Chacra

La Miss au regard qui tue

Démarche gracieuse et yeux de biche joliment soulignés d’un trait de khôl au ras des cils, Valérie Abou Chacra, du haut de son 1m72 et de ses 23 ans, arrive au rendez-vous, le visage illuminé par un sourire radieux.

AUJOURD'HUI, ELLE EST DONNÉE FAVORITE AU TITRE DE MISS WORLD 2015 PAR LE LEADERBOARD MISS WORLD.