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Yasmine Hamdan

Yasmine Hamdan D.R.

Retour à Beyrouth à la sincérité

“Beyrouth, zahra fi gheir awanha…” En chantant ce texte de Omar Zeeni, en juin passé au Music Hall Waterfront, Yasmine Hamdan se rend compte à quel point elle est émue de chanter à nouveau devant le public libanais, après plusieurs années d’absence. Des retrouvailles qui scellent une rencontre nouvelle, comme si elle refaisait connaissance avec le public de Beyrouth, sa ville, qui il y a une quinzaine d’années, avait été le témoin du début de sa carrière musicale au sein du groupe Soap Kills. Et qui ne cesse de la suivre, depuis Paris où elle habite, jusque sur les écrans où elle apparaît dans le dernier film de Jim Jarmush, “Only Lovers Left Alive”, pour interpréter le morceau Hal qu’elle a composé pour cette occasion.

C’est un peu par hasard, explique-t-elle, qu’elle a débuté le concert par le titre Beirut, et qu’elle l’a clôturé par Bala tantanat, deux pistes tirées de son dernier album Ya Nas. Un hasard et une intense émotion qui la confortent dans sa décision initiale de reprendre, à sa manière particulière, ces deux chansons de Omar Zeeni. «Ce que j’aime dans ses textes, c’est cette balance entre les sentiments, les sensations et les émotions paradoxales, où se mêlent à la fois tendresse, ironie, regard critique, mélancolie, douceur et humour.» Une ambiguïté qui correspond parfaitement aux émotions qu’elle éprouve elle-même par rapport au pays, et que d’une manière ou d’une autre, presque tous les Libanais ont en partage. Comme si cette contradiction électrisait le souffle, Yasmine Hamdan en arrive jusqu’aux larmes, mais se retient. Il faut se retenir, il faut faire taire cette petite voix qui ne cesse de lui parler, «ce monologue intérieur, cette deuxième partie en nous qui ne cesse de commenter tout ce qui se passe tout autour», surtout sur scène. Pour pouvoir se lâcher, se libérer, jouir, et ressentir toutes les vibrations de l’air. Toutes ces vibrations qui lui font sentir qu’elle est en osmose avec ce public libanais «qui a tellement encaissé. Au Liban, nous vivons une réalité qui est assez complexe et qui mène à un degré d’intolérance et d’insensibilité. Mais à un moment donné, du public jaillit un degré de sensibilité, de sincérité.»

Yasmine Hamdan sera de retour au Liban, pour un concert le 24 mai à O1ne Beirut. Au programme essentiellement le répertoire de son dernier album Ya Nass, le premier sous son nom, produit par Marc Collin, le producteur de Nouvelle Vague, mais également quelques morceaux d’Arabology, signé Yas, et produit par Mirwais, producteur notamment de Madonna, et de l’époque de Soap Kills. Des attentes particulières? Pas vraiment, sauf de vibrer au rythme des émotions, de s’amuser, de s’éclater, comme à chaque concert, jouissif, cathartique, libérateur. Ici comme ailleurs, «ce qui est le plus intéressant sur scène, c’est ce moment qu’on partage avec le public. C’est entre mes mains de faire en sorte que ce moment soit unique.» Ce qui ajoute à l’excitation de l’attente, une nouveauté; celle du visuel, des projections qu’elle promet à son public beyrouthin.

Nayla Rached 

 

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