Voici 9 mois que l’on attendait la réouverture du mythique cabaret des Champs-Élysées. Le temps d’une grossesse en somme! Une gestation qui s’est achevée quelques minutes avant le lever de rideau devant un parterre de journalistes et professionnels du tourisme.
À la vue des artistes évoluant avec aisance sur la scène, on ne s’imagine pas le stress dans les coulisses, alors que moins d’une heure plus tôt, on n’était pas sûr que tous les costumes seraient prêts, et que le «père» de cette nouvelle revue y apportait encore des modifications… Toujours est-il que le résultat est bluffant! Bluffante aussi la meneuse de revue; exit la Bluebell Girl longiligne aux jambes interminables. Franco Dragone a décidé de bousculer les traditions en confiant ce rôle à une «voix». Celle de Manon, une ancienne candidate de «The Voice 3»; une silhouette généreuse, des tatouages plein les bras et une chevelure écarlate. De quoi secouer les plumes du célèbre cabaret!
Baptisée «Paris Merveilles», la revue se veut une ode à la ville Lumière. Un hommage version 2.0 avec des tableaux qui mêlent projections laser, effets d’optique et ombres chinoises. Fidèle à sa réputation, le Lido offre des moments forts tels ce tableau qui dévoile un incroyable lustre qui sort de scène arborant sur ses branches des femmes-bijoux ou encore cette impressionnante avaleuse de sabre joliment tatouée.
Rola Cusson