Une étoile Michelin à son palmarès
À 25 ans, Lorenzo Cogo obtient sa première étoile Michelin qui fait de lui le plus jeune chef-propriétaire italien à avoir décroché cette distinction. Il était au Liban, invité par Hospitality Services, pour siéger parmi le jury chargé d’évaluer les différentes compétitions dans le cadre de la 23ème édition du salon Horeca.
À 30 ans, Lorenzo fait partie de la troisième génération de chefs au sein de sa famille. «J’ai grandi dans une cuisine. J’ai toujours aimé manger. C’est pour cette raison que j’ai embrassé cette carrière. Mon père est également chef et nous sommes propriétaires d’un restaurant.» C’est donc très naturellement qu’à environ 18 ans, Lorenzo se trouve en train de tracer sa voie dans l’univers de la gastronomie. Fier de son étoile, le chef affiche un large sourire, parfaitement conscient de sa réalisation, mais reste toutefois modeste. «La modestie est une qualité. Cette magnifique distinction a été, est, et sera toujours importante à mes yeux, parce que je suis un chef mais aussi propriétaire d’un restaurant. Et partout dans le monde, quand vous êtes jeune, les gens pensent que vous n’avez pas beaucoup d’expérience. Nombreux sont ceux qui pensaient que je n’étais pas si bon à cause de mon âge. Quand j’ai obtenu l’étoile tout a changé. Maintenant, les clients fréquentent mon restaurant avec respect. Ils pensent que je suis un génie!»
Lorenzo a fait ses gammes en sillonnant le monde de l'Australie, jusqu'au Japon, en passant par le Danemark, le Royaume-Uni et l'Espagne. «Pour moi l’attitude et l’approche sont des composantes du métier. Il faut être ouvert d’esprit. Les Italiens et les Français pensent qu’ils sont excellents, un point c’est tout. C’est une erreur…»
Jamais à court d’idées, notre chef explique: «J’ai une source d’inspiration en or. J’essaie toujours de l’appliquer pour atteindre mon objectif, et je cherche continuellement à faire dans l’innovation. Mes humeurs se reflètent également dans ma cuisine.»
Le chef étoilé affectionne tous les ingrédients amers qu’il qualifie de “très intéressants”. Il adore explorer tout ce qui a une amertume naturelle.
Sa passion pour la cuisine simple mais ayant du style se concocte façon classique mais rajeunie et revisitée; abordable mais sélective.
Comment juge-t-il la cuisine libanaise? «Elle est goûteuse, mais tout le monde m’a dit que la cuisine familiale est délicieuse; or je suis toujours invité dans des restaurants. C’est un problème!»
Parmi ses projets les plus proches, le déménagement en ville dans un espace plus vaste en attendant de s’ouvrir à l’international… Actuellement son restaurant El Coq est situé en dehors de la ville. «Je vais travailler sur la qualité, l’architecture et l’espace.»
E.T.