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Le Petit Pergolèse

Le Petit Pergolèse © Davide Leggio.

L’art à table

À mi-chemin entre la foire d’art contemporain et le bistrot, le Petit Pergolèse se veut être un lieu atypique, et il l’est. Tout comme son Chef d’ailleurs! Dans une autre vie, Albert Corre a œuvré dans les institutions les plus prestigieuses; le Palais de l’Élysée à l’époque de François Mitterrand, chez Robuchon, Chiberta, Le Crillon et Lucas Carton entre autres… De quoi donner le tournis!

Après avoir mené jusqu’à l’étoile le restaurant gastronomique Le Pergolèse, cet Orléanais d’origine est resté fidèle à son 16e arrondissement natal en déménageant sur le trottoir d’en face. Il abandonne ainsi son étoile en 2002 pour se consacrer à son autre passion: l’art contemporain.

Tiraillé entre l’amour de la cuisine et celui de l’art, il a opté pour une formule qui marie parfaitement ces deux univers. C’est ainsi que le Petit Pergolèse est né. Les fidèles n’avaient plus qu’à changer de trottoir pour s’attabler entre les œuvres d’art avec de plus, le plaisir de converser avec le maître de céans, intarissable sur ses dernières acquisitions dont il ne rechigne pas à se séparer si toutefois l’un de ses clients souhaite s’en porter acquéreur. C’est la règle du jeu! Après tout, on est dans une galerie d’art où les cinq sens sont comblés!

Drôle d’ambiance au Petit Pergolèse; Albert Corre accueille les convives comme de vieux potes. Pour la plupart c’est le cas, puisqu’il est difficile de ne pas succomber au charme de ce bon vivant affable qui papillonne d’une table à l’autre en tapant la causette à ses clients ravis de partager sa passion pour l’art mais aussi pour la «bonne bouffe». Parmi les habitués il est fréquent de rencontrer des célébrités du monde du cinéma, du sport ou de la politique. C’est ainsi que l’on peut voir défiler Éric Cantona, Claude Guéant, Henri Le Conte ou encore Monica Bellucci. Le fidèle des fidèles reste Charles Aznavour qui a fait du Petit Pergolèse sa cantine. D’ailleurs, s’il y a un plat incontournable de la carte c’est bien le «filet de bar sauvage, purée à l’huile d’olive de Charles Aznavour». Une huile élaborée par le chanteur dans son domaine de Mouriès et qui bénéficie de l’appellation AOC des Beaux-de-Provence.

Côté galerie, Albert Corre est un fan inconditionnel du Pop Art. C’est donc dans une ambiance graphique et colorée que le repas se déroule entre les violons d’Arman, la Soupe Campbell d’Andy Warhol ou encore une sculpture ballon de Jeff Koons. Un accrochage qui change régulièrement au gré de l’humeur du Chef et surtout des acquisitions des clients.

D’ailleurs, il n’est pas rare de voir au cours du repas débarquer une énorme toile dans le restaurant. Gros problème… pas de place dans la cuisine pour la stocker en plein service du midi et impossible de faire l’accrochage alors que le Petit Pergolèse grouille de monde. Qu’à cela ne tienne, la toile va rester empaquetée derrière le bar suscitant la curiosité des clients. Eh oui, il va falloir revenir un autre jour pour découvrir la merveille… à moins d’attendre la fin du service afin d’avoir le privilège d’être le premier à pouvoir poser le regard et peut-être même une option dessus.

Depuis plus de dix ans le Petit Pergolèse est devenu un lieu incontournable où se côtoient les amoureux de la bonne chère et de l’art contemporain. Un lieu sans pareil dans la capitale de l’art et de la gastronomie.

R.C.

 

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Editorial

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Des déclarations qui portent à réflexion… Qui songe à repenser Beyrouth?

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Hardie et déterminée, elle lance en 2007 Akillis, sa marque de joaillerie, n’hésitant pas à rompre les codes feutrés de la haute joaillerie. La création de bijoux a toujours fait partie de sa vie, comme quelque chose d’inné, dit-elle. À mi-chemin entre James Bond Girl et Catwoman, Caroline Gaspard aime se fondre dans la peau de ces personnages pour créer des pièces révolutionnaires. Conversation avec l’intrépide.