La violence est comme banalisée et même, pour certains, tolérée dans cet enfer dont les flammes brûlantes n’épargnent aucune valeur fondamentale comme par exemple le respect de soi et des autres. La société civile a beau se démener pour parer au plus pressé, les lois sclérosées font du surplace et les représentants de la nation ne semblent pas s’en émouvoir.
Les enfants de mère libanaise, et ils sont nombreux, n’ont toujours pas droit à la nationalité libanaise, le viol est légitimé lorsque son auteur est le mari de la victime, on lui concède le droit de contraindre son épouse à des relations sexuelles non consenties. Un état des lieux pour le moins désolant et absolument révoltant!
Mais voilà que le printemps débarque avec, dans ses bagages, un grand rayon de soleil, un bol d’air frais et une invitation à sortir de la morosité.
Le printemps est là. C’est le moment de rendre hommage à celle qui nous a offert sa vie en même temps que la vie. Qui nous a transmis ce qu’elle a de meilleur et à qui nous devons d’être ce que nous sommes aujourd’hui.
Celle qui, tout au long des années, continuera à nous réserver une place de choix dans son cœur, quels que soient les aléas de l’existence, à nous abreuver de tendresse et d’amour quoiqu’il arrive.
Maman, où que tu sois, je t’aime. Aujourd’hui, je te fais ma déclaration. Sans pudeur et sans réserve.
Ghada Baraghid