Si Aurélie Bidermann est une pure enfant de la rive gauche, ses bijoux sont le reflet d’aventures multiples et l’expression d’un imaginaire féminin foisonnant. Inspirées de l’Amérique ou de l’Extrême-Orient, ses pièces fantaisistes et précieuses portent toujours en elles poésie, exotisme et splendeur. Venue présenter sa dernière collection de haute joaillerie À la bijouterie Sylvie Saliba, la créatrice parisienne témoigne son affection pour la femme libanaise dont l’élégance et le raffinement sont incontestables.
De Paris à Rio
Du plus loin qu’elle s’en souvienne, Aurélie Bidermann a considéré le bijou comme un objet ludique. Toute jeune déjà, elle s’amusait à transformer les bijoux de sa mère et à fabriquer ses propres breloques, porte-bonheurs et talismans. Au moment des études, elle s’engage naturellement dans le domaine des arts entre Paris et Londres. Cette relation étroite qu’elle nourrit et cultive depuis l’enfance avec les métaux précieux devient une passion de plus en plus intense, omniprésente. Alors, afin de vivre pleinement et librement sa vocation et pour mettre en forme ses rêves, la créatrice en herbe intègre l’école de Gemmologie d’Anvers où elle étudie la science des pierres précieuses et se perfectionne en dessin technique. Si les premières amatrices de ses confections étaient ses amies les plus proches, très vite, les bijoux d’Aurélie Bidermann se distinguent et attirent de plus en plus d’adeptes. Repérée par une grande boutique de luxe parisienne, la collection Charms est désormais exposée en plein cœur de la capitale et marque ainsi le début d’une destinée exaltante qui s’épanouira aux quatre coins de la planète. Le succès est unanime et international aussi bien auprès de la presse de mode que des célébrités du cinéma conquises par cette interprétation inspirée et singulière du bijou. Les Libanaises ne font pas exception à la règle et se montrent particulièrement friandes de ces pièces que l’on retrouve à Saint-Germain-des-Prés comme à Soho.
Petite et haute joaillerie
Qu’il s’agisse d’une bague Dentelle ou de boucles d’oreilles Cashmere, les créations d’Aurélie Bidermann sont fortement empreintes de voyage et d’ailleurs. Car la joaillière est une véritable nomade au sens littéral: «personne dont le mode de vie comporte des déplacements perpétuels». Ayant parcouru des contrées situées aux confins de l’Amérique latine ou de l’Asie entre autres, la petite et la haute joailleries sont à l’instar de leur créatrice: bohémiennes, un brin ethniques et résolument esthétisantes. Certains motifs deviennent même récurrents: serpent, coccinelle, plume et scarabée ornent invariablement des collections désormais reconnaissables et incontournables. Autre caractéristique remarquable: dans une certaine forme de tradition, les bijoux d’Aurélie Bidermann s’assemblent et s’accumulent aux poignets, mais s’emparent également du cou, emplissent les épaules et descendent jusqu’à la taille, attirant l’œil de manière quasiment farouche!
Enfin, si Aurélie Bidermann doit sa réussite à la maîtrise et l’utilisation étonnante de matières organiques telles que le coton, le bois, la plume et les matières minérales, elle privilégie dans sa dernière collection de haute joaillerie les pierres précieuses méticuleusement sélectionnées pour leur pureté et leur éclat naturel. Grâce au savoir-faire d’exception de l’atelier de joaillerie parisien avec lequel elle collabore, sa dernière collection se décline à travers des pièces aux lignes d’une pureté infinie et aux finitions irréprochables. Aurélie Bidermann élève ainsi la joaillerie vers des hauteurs encore plus solaires et magnétiques.
Vanessa Madi