Avec le partenariat «Pour les Femmes et la Science», L’Oréal et l’Unesco soutiennent activement, depuis seize ans, les femmes scientifiques ayant apporté des solutions innovantes en matière de développement et de recherches. Cette année, c’est au Liban qu’ont été remis les cinq prix attribués à de jeunes chercheuses émérites de la région du Levant et de l’Égypte (Liban, Syrie, Jordanie, Palestine, Irak).
«Le monde a besoin de science et la science a besoin de femmes», telle est la devise de l’Unesco et de L’Oréal qui, à travers le concours organisé et les bourses allouées, visent à encourager et récompenser des femmes exceptionnelles qui excellent dans le domaine de la technologie et de la recherche contribuant à développer un meilleur monde.
«Parmi 60 dossiers reçus, 5 gagnantes ont été sélectionnées par un jury international», avance Sara Ravella, responsable des affaires publiques, de la communication et du développement durable et également en charge de la fondation L’Oréal.
Qui sont les lauréates? Ce sont des femmes qui travaillent dans des instituts de recherche, dans des entreprises en connexion avec la science de la vie, qui ont édité plusieurs publications, obtenu des prix, présenté des travaux scientifiques de grand intérêt et dont les recherches offrent des solutions concrètes… «Très souvent, ces candidates qui viennent des pays arabes travaillent sur des applications qui interviennent directement sur le bien-être de la société: tel qu’éradiquer des maladies, trouver des solutions sanitaires, des apports positifs à certains vaccins…»
LA SCIENCEEN AVANT-POSTE
Si L’Oréal est un partenaire actif de ce concours, c’est parce que l’entreprise est directement engagée dans la recherche et l’innovation. «Nous devons nos débuts au chimiste Schuller qui a inventé la teinture chimique pour cheveux. 4 000 chercheurs sont à pied d’œuvre dans nos laboratoires, donc nous croyons à la science.» Il en est de même pour l’Unesco qui regarde dans la même direction, défend et diffuse des causes majeures, dont la crédibilité scientifique. «À part la somme de 10 000 euros que chaque gagnante reçoit, c’est la cause des femmes qui est mise en lumière, afin qu’elles soient repérées et courent la chance d’être contactées par d’autres chercheurs.»
Le but de ce programme consiste, par ailleurs, à encourager les jeunes filles – peu nombreuses – à suivre une filière scientifique. «Il est intéressant de constater que les pays arabes n’accusent aucun retard dans ce domaine par rapport aux pays européens. D’après les chiffres dont nous disposons, les femmes occupent 11% des postes dans ce secteur et plafonnent en dessous de 3% pour les prix Nobel.»
Elga Trad