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Anthony Touma


Avec Enrique Iglesias: Un duo de choc

Il n’a pas fini de nous surprendre, ce jeune Libanais auteur, compositeur et interprète. Après son succès dans «The Voice», Anthony Touma s’est vu propulsé dans l’univers de la musique avec en plus un premier single «Si tu n’as rien à faire» enregistré fin 2013. Aujourd’hui le voilà en duo avec le séduisant et célèbre chanteur espagnol Enrique Iglesias. Les secrets de cette rencontre.
 

 Il y a un an, les Libanais te découvraient à travers «The Voice» sur TF1.
Où en es-tu aujourd’hui? 

C’est au cours de la tournée en Europe entreprise avec tous les finalistes de «The Voice», que j’ai été approché par la maison de disque Universel et le label français Polydor qui, outre la production de mon premier single «Si tu n’as rien à faire», viennent de me proposer deux contrats: un premier en tant qu’artiste et un second en tant qu’éditeur, pour la production de trois albums de chansons de mes propres compositions.


 Tu viens d’enregistrer duo avec Enrique Iglesias. Une version franco-anglaise de «Let Me Be Your Lover», qui fait partie de son album, Sex and Love. Comment a eu lieu la rencontre? 
Depuis déjà quelque temps, Enrique Iglesias recherchait une voix pour chanter avec lui et en français «Let Me Be Your Lover». Dans son album Sex and Love, il y avait des duos en anglais et en espagnol. Il a voulu cette fois-ci associer le français à l’anglais, question de toucher le public francophone également. Ses managers ont demandé à la boîte de production française Polydor de leur présenter un panel de chanteurs et artistes francophones. Ils m’ont proposé ce duo et j’avoue que j’ai été ravi. Comme j’ai l’habitude d’écrire mes propres chansons, je me suis rapidement attelé à la tâche et j’ai composé une version française de «Let Me Be Your Lover», que j’ai rebaptisée «Je suis fou».


 Pourquoi t’a-t-il choisi, tu n’es pas encore très connu? 
Je crois qu’il a été séduit par la version française que j’ai proposée, surtout du point de vue musical. J’avais pris le risque de modifier le passage rap interprété, en anglais, dans la version originale par le rappeur américain Pitbull, en composant une mélodie et de nouvelles paroles pour ce passage. Et ça lui a plu.


 Comment s’est passée la première rencontre? 
C’était au mois de mai à Miami, sur la plage. Je préparais la séance photo de mon album. C’est moi qui ai été alors séduit par la simplicité d’Enrique. Il est arrivé très décontracté en t-shirt et jeans, avec son chien. On a fait connaissance et on a parlé de tout. C’est quelqu’un de simple qui a les pieds sur terre et qui ne se complique pas l’existence. Le courant est très vite passé entre nous, surtout qu’on partage beaucoup de points communs: on aime les chiens, on suit les mêmes séries télévisées et on écoute la même musique. Je me suis rendu compte également qu’on partageait les mêmes valeurs et la même passion pour la musique. Je lui ai même demandé des conseils pour ma carrière musicale. En fait, je me suis vu un peu en lui, d’ici quelques années.

Le 15 août, au Festival de Faraya Mzaar, tu as présenté la nouvelle version de «Let Me Be Your Lover» aux Libanais…
J’ai voulu donner aux Libanais le privilège d’écouter ce tube avant le lancement en septembre à l’étranger. C’est une manière courante en France mais pas au Liban. En général, on présente une performance de 30 minutes pour faire la promotion d’une chanson. Cette fois-ci je l’ai présentée toute entière au public. J’essaye avec mon manager Copperstone Prod, de changer un peu les choses et d’intégrer ce système international. Et jusqu’à présent ça fonctionne très bien.


 Enrique Iglesias était-il présent à l’événement? 
Non, il a juste envoyé une vidéo très gentille, pour dire combien il était content de notre collaboration et qu’il aimerait beaucoup visiter le Liban.


 Envisages-tu un tube en duo avec un chanteur arabe? 
J’aime beaucoup ce qu’on appelle les «features», c’est-à-dire la collaboration de deux artistes de cultures et de langues différentes qui interprètent la même chanson. Malheureusement, j’ai beaucoup de difficultés à chanter en arabe vu que je ne roule pas les «r», c’est un gros handicap. Mais l’idée de faire une chanson avec un artiste libanais ou un chanteur arabe me trotte depuis un bon bout de temps dans la tête. J’espère un jour pouvoir la réaliser!


 Tu es installé en France, où tu poursuis tes études de Marketing et Business.
Penses-tu un jour revenir au Liban? 

Je suis encore très attaché à mon pays. Je fais beaucoup d’allers-retours et j’essaie toujours d’aider les causes auxquelles je tiens vraiment, comme l’association Heartbeat, où j’ai fait une apparition surprise aux deux concerts donnés il y a quelque mois, ou encore One Lebanon créée par Tania Kassis. J’ai demandé un transfert de mon dossier de l’AUB à l’université à Paris. C’est beaucoup plus facile pour moi, vu que je suis établi là-bas. Mais je voudrais terminer mon dernier semestre à l’AUB même, pour obtenir un diplôme de cette université.


 Est-ce facile de concilier études et carrière de chanteur? 
C’est dur, mais j’y arrive. (Rires) Entre mes études, l’enregistrement de mes albums et aujourd’hui le duo avec Iglesias, j’avoue que je suis crevé. Mais mes résultats à l’université sont bons et j’en suis ravi!


 Si tu n’avais pas été remarqué dans «The Voice», aurais-tu eu toutes ces opportunités? 
Honnêtement je ne sais pas. Je pense que j’aurais fait l’effort de produire un album et d’aller taper aux portes des maisons d’éditions. Mais j’admets que «The Voice» a été un tremplin qui m’a beaucoup facilité les choses. Comme j’étais déjà relativement assez connu, ils ne prenaient pas trop de risques en m’acceptant.


 Tu arrives à garder la tête sur les épaules face à tout ce succès? 
Ce sont mes parents et ma famille qui m’ont inculqué des valeurs comme la simplicité qui m’a permis de garder la tête sur les épaules. La manière dont les gens me perçoivent a changé à cause de mon passage à la télévision. Mais moi je n’ai pas changé. J’ai les mêmes amis, les mêmes habitudes et les mêmes valeurs. De plus je sais que tout ce succès est éphémère et que tout peut disparaître aussi rapidement que c’est arrivé. Du jour au lendemain, je pourrais me retrouver sans chanson, ni contrat. C’est cela qui me permet de rester lucide.


 Des projets en vue pour le Liban? 
J’ai toujours eu envie de présenter un concert de Noël au Liban pour conserver l’esprit de cette fête. Je voudrais donner envie aux enfants et aux parents de revivre cet esprit de Noël qui se perd un peu.

 

Lamia Sfeir Darouni

 

 

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Editorial

Pas d’eau, pas de lumière, pas d’oxygène

Avec ses 2000 sources et ses 40 cours d’eau dont 16 fleuves, le Liban est (plutôt était) connu pour être un pays béni des dieux en matière de ressources hydrauliques. À un point tel qu’on l’avait surnommé “le château d’eau du Moyen-Orient”. Mais hélas! Autre temps, autres mœurs!