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Un mari amoureux de sa mère

Un mari  amoureux  de sa mère D.R.


C’est l’histoire d’une mère abusive et d’un fils à maman. C’est l’histoire de Nayla prise dans l’étau de l’œdipe irrésolu de son mari. La mère de ce dernier était omniprésente dans le quotidien du couple qui a fini par se disloquer. Un schéma typique de notre société orientale que l’on qualifie de patriarcale souvent à tort. L’élément mère y est encore dévastateur.
 

Lorsque j’ai fait la connaissance de Jean, j’ai tout de suite été séduite par sa douceur. Il émanait de sa personne quelque chose de viril et d’éminemment doux. Nous sommes tombés amoureux l’un de l’autre assez vite, et tout aussi vite il a tenu à me présenter à sa mère, lui qui était orphelin de père. Une belle femme, beaucoup d’élégance, de l’entregent, mais visiblement autoritaire. Un gant de velours, mais un (solide) gant quand même. Elle m’a accueillie avec une amabilité teintée de distance. Elle avait envers Jean des marques d’affection répétées. Le questionnait continuellement. Lui se prêtait volontiers à tout cela, mieux encore, il faisait un compte rendu de sa journée – avec les menus détails – à celle qui allait devenir, pour mon malheur, ma future belle-mère.
Nous nous sommes fiancés et avons – du coup – planifié le mariage pour le mois suivant. Tout allait rapidement, mais j’étais toute à mon effervescence amoureuse avec Jean. Je pensais vivre un véritable conte de fées: l’homme idéal, le grand amour, une famille à fonder.

Nous nous sommes mariés dans une intimité relative: nos deux familles et les amis proches puis le voyage de noces, une croisière de rêve. Ce que je ne pouvais imaginer dans mes pires cauchemars allait ruiner ma lune de miel, mais là encore je refusais de voir la vérité, vivant dans un total déni de ce qui pouvait jeter une ombre sur mon bonheur. Jean appelait sa mère trois fois par jour. S’il ne le faisait pas, c’était elle qui venait aux nouvelles. Il fallait tout lui raconter: les visites, les repas, les annonces de la météo et j’en passe. Mais le pire, c’est lorsqu’un jour, je surprends Jean en train de parler de moi à sa mère comme si tous les deux formaient un couple et que j’étais l’intruse. Bien sûr, je l’ai pris très mal et nous avons eu notre première grande dispute en plein voyage de noces. Jean a essayé d’enrober les choses. De les édulcorer, et de jouer sur la fibre affective «elle n’a que moi, elle a été veuve jeune et n’a jamais voulu refaire sa vie pour se consacrer à moi», etc.

Retour à la réalité au bout de 15 jours. Détail que j’ai omis de mentionner: nous avions emménagé dans un appartement de l’immeuble familial et, du coup, étions les voisins de belle-maman. Dès le premier jour de la vie conjugale, ça a été l’enfer. Un enfer que j’ai carrément fui au bout d’un mois, demande de divorce à l’appui. Sa mère était tout le temps là: elle voulait tout contrôler jusqu’à nos dépenses. Elle était folle de jalousie à l’idée qu’une femme puisse détourner quelques moments l’attention de son fils. Elle sortait avec nous! «La pauvre, nous n’allons quand même pas la laisser seule», disait-il. C’était horrible! Ils s’échangeaient des compliments et elle avait toujours une remarque à lui faire: j’aime ceci et pas cela, et pourquoi ne ferais-tu pas ceci ou bien cela. Une maîtresse aurait été plus simple à gérer: il l’aurait au moins cachée! Je ne pouvais plus la voir, le son de sa voix plaintive me hérissait, elle ne souriait presque jamais! Une mégère en somme, maquillée d’une hypocrisie que son éducation lui imposait.

Mon histoire s’est écroulée comme mes illusions. J’avais épousé un homme qui était dans les jupons de sa maman et pas près d’en sortir. Il ne supportait pas que je fasse la moindre remarque. Elle avait toujours raison, et il la défendait comme l’aurait fait Roméo pour Juliette. Le comble? C’est que lorsque j’ai demandé le divorce, elle l’a vivement encouragé à rompre. Ces deux-là, il ne leur restait plus qu’à coucher ensemble pour que leur inceste refoulé soit enfin révélé. Je suis devenue tellement méfiante que je n’épouserai qu’un orphelin… de ses deux parents!

Témoignage recueilli par B.I.

Une histoire à raconter? Prenez contact sous pseudo avec belibrahim@gmail.com

 

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Editorial

Pas d’eau, pas de lumière, pas d’oxygène

Avec ses 2000 sources et ses 40 cours d’eau dont 16 fleuves, le Liban est (plutôt était) connu pour être un pays béni des dieux en matière de ressources hydrauliques. À un point tel qu’on l’avait surnommé “le château d’eau du Moyen-Orient”. Mais hélas! Autre temps, autres mœurs!