e-FEMME

Horoscope

CANCER
22 JUIN- 22 JUILLET

 

POULET RÔTI AU GINGEMBRE ET AUX ÉPICES

Interviews

Notez cet article
(0 Votes)

Rachel Weisz

Rachel Weisz AFP.

"Le bonheur total à Cannes"

 

Deux films sinon rien! Tel fut le credo de la belle Anglo-Américaine Rachel Weisz, Mme James Bond dans la vie de tous les jours puisque mariée à Daniel Craig. Au 68ème Festival de Cannes, on l’a vue dans «Youth» de l’Italien Paolo Sorrentino, dans lequel elle donne la réplique à Michael Caine et Harvey Keitel. Et puis dans «The Lobster» du Grec Yorgos Lanthimos où elle a pour partenaires Colin Farrell et Léa Seydoux. Ce dernier film reçut le prix du jury sous la présidence des cinéastes américains Joel et Ethan Coen. C’est une Rachel Weisz en grande forme qui nous a accueillis dans une suite du somptueux palace cannois, le Majestic Barrière.

 

Quel chemin parcouru depuis «Stealing Beauty» de Bernardo Bertolucci?
Effectivement. Ma première expérience cinématographique remonte au milieu des années 90. Il y a donc vingt ans que j’ai joué dans ce très beau film sous la direction d’un maître en la matière, monsieur Bertolucci, aujourd’hui très malade paraît-il, et que je salue au passage. Je garde un souvenir intact et très positif du personnage de «Pumpkin» que j’interprétais aux côtés de Jeremy Irons, Sinéad Cusack et Liv Tyler. Le succès qu’a rencontré le film m’a aidée à construire ma carrière par la suite.

Heureuse d’être à Cannes avec deux films?
Un bonheur total! Déjà pouvoir présenter un film dans le cadre du plus grand festival cinématographique au monde est un exploit, mais en présenter deux et dans la compétition officielle, cela relève du rêve le plus fou. Je nage dans la joie.

Quelle différence cela fait-il que vos films soient à Cannes ou pas puisqu’ils sortenten salles?
Mais la différence est énorme, voyons. Un film qui sort sur les écrans orné du label de la compétition officielle du Festival de Cannes a infiniment plus de chances d’attirer du monde dans les salles sur le plan international. Je parle bien entendu des films d’auteurs et pas de «Mad Max» qui justement ne faisait pas partie de la compétition et qui a été présenté en séance spéciale. Ce type de gros film hollywoodien n’a pas besoin de la reconnaissance d’un quelconque festival pour exister, son public est acquis d’avance.

Parlons tout d’abord de «The Lobster». En quoi son scénario vous a-t-il séduite?
Cela risque de vous paraître étrange, mais dans ce cas précis ce n’est pas le scénario qui m’a fait accepter la proposition de Yorgos Lanthimos. J’avais vu «Canine» il y a quatre ou cinq ans au cinéma, et je m’étais dit que cela devait être un bonheur que de travailler sous la direction d’un tel cinéaste. Ce film m’avait subjuguée. Mais comme je ne suis pas du genre à adresser des lettres enflammées aux réalisateurs dont j’apprécie le travail pour leur faire part de mon désir de les rencontrer je ne me suis jamais manifestée auprès de Yorgos Lanthimos. Je vous laisse imaginer ma joie lorsque mon agent m’annonça que ce même Lanthimos me proposait le rôle féminin principal dans son nouveau film. J’ai dit oui alors que le script que j’avais reçu par courrier était encore dans son enveloppe. Et lorsque je l’ai ensuite lu, j’ai eu la preuve que le génie que j’avais décelé dans «Canine» était toujours d’actualité.

Vous y jouez une femme qui devient aveugle, comment avez-vous abordé ce personnage?
Cette femme vit dans un pays où tomber amoureux et vivre en couple est chose interdite. Et en fait elle rencontre un homme échappé, lui, d’un autre pays où c’est le célibat qui est contre la loi. Les deux tombent follement amoureux l’un de l’autre. Elle se fait démasquer et pour la punir on lui crève les deux yeux. Mais comme elle voit avec ceux du cœur, cela lui est égal pourvu que son amoureux vive auprès d’elle. C’est lui qui opte pour le sacrifice suprême qui le rendra aveugle comme elle.
C’est une sorte de Roméo et Juliette futuriste. J’adore cette histoire. Et pour répondre à votre question, j’ai abordé le personnage sous l’angle de l’amour. C’est en me mettant à la place de cette femme qui n’a plus besoin de ses yeux pour voir ce qu’elle veut voir, à savoir son amant, que j’ai interprété le rôle. Bien évidemment j’ai étudié un petit peu la manière d’être des personnes aveugles, mais cela n’a pas suffi. Il fallait que ça vienne du cœur, et c’est ce que j’ai accompli.

Dans «Youth», vous êtes la fille de Michael Caine. Y avez-vous pris autant de plaisir qu’au tournage de «The Lobster»?
J’y ai pris du plaisir mais l’expérience était très différente. Heureusement d’ailleurs puisque c’est le propre du métier de comédien que de passer d’une vie à une autre à travers l’éventail des rôles proposés. J’étais impressionnée de donner la réplique aussi bien à Michael Caine qui joue ici mon père, qu’à Harvey Keitel. Deux des plus grands acteurs de notre temps. Et le réalisateur Paolo Sorrentino est un artiste qui sait très bien ce qu’il veut et qui ne s’énerve jamais. Il patiente, il tourne la même scène quinze voire vingt fois dans le calme absolu, mais il ne lâche prise qu’une fois satisfait. Il ne s’intéresse pas à l’avis de ses acteurs sur la manière de composer leurs personnages. Il faut que le travail soit fait selon sa seule vision à lui.

Propos recueillis à Cannes
par Nabil Massad

Lire la suite

 

 

 

 

Laissez un commentaire

(*)Mentions obligatoires

captcha...

Editorial

Anne Hidalgo, maire de Paris, souhaite «repenser les espaces de la capitale qui doivent concilier qualité de vie et lutte contre la pollution… Il faut reconquérir l’espace pour les piétons avec de grands aménagements qui nous permettent de mieux respirer.»

Des déclarations qui portent à réflexion… Qui songe à repenser Beyrouth?

EXCLUSIF

L’aventurière des temps modernes

Hardie et déterminée, elle lance en 2007 Akillis, sa marque de joaillerie, n’hésitant pas à rompre les codes feutrés de la haute joaillerie. La création de bijoux a toujours fait partie de sa vie, comme quelque chose d’inné, dit-elle. À mi-chemin entre James Bond Girl et Catwoman, Caroline Gaspard aime se fondre dans la peau de ces personnages pour créer des pièces révolutionnaires. Conversation avec l’intrépide.