e-FEMME

Horoscope

CANCER
22 JUIN- 22 JUILLET

 

POULET RÔTI AU GINGEMBRE ET AUX ÉPICES
Notez cet article
(0 Votes)

Femmes maltraitées

Femmes maltraitées D.R.

Brisons le tabou!

Si la femme acquiert un pouvoir certain dans la société, il n’en demeure pas moins qu’elle est toujours victime de maltraitance. Elle subit son mal en silence, comme une sorte de fatalité. Aujourd’hui, il est temps de briser ce tabou et de lancer un appel à l’application d’une loi équitable afin de la protéger contre toute espèce de violence.

«Une femme sur trois est victime de violence conjugale. Les violences faites aux femmes demeurent à un niveau inacceptable, s’alarme l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Dans le monde, entre 100 et 140 millions de jeunes filles et femmes ont subi des mutilations génitales, environ 70 millions de filles ont été mariées avant d’avoir atteint les 18 ans, souvent contre leur gré, et alors que 7% risquent d’être victimes d’un viol dans leur vie. Ces violences, exacerbées en temps de conflits et de guerre, ont des conséquences dramatiques sur la santé mentale et physique des victimes.»

Un fléau social
Au Liban, les maltraitances qui ciblent les femmes sont étroitement liées à la mentalité patriarcale qui perdure. Certaines enquêtes démontrent que la réaction des victimes est inspirée de l’éducation inculquée aux filles. Les concepts de patience et de sacrifice prônés comme une fatalité poussent la majorité d’entre elles à se taire par crainte des menaces et du châtiment. Certaines espèrent voir leur conjoint changer un jour, et d’autres veulent éviter le scandale. Souvent, elles assistent en spectatrices au déroulement de leur existence, et vivent dans le déni de l’échec de leur vie de couple.

Considérée longtemps comme une affaire de famille qu’il vaut mieux passer sous silence, la violence conjugale est pratiquée au sein de nombreux foyers, toutes communautés et classes sociales confondues. Ce dossier a fini par éclater au grand jour, avec la montée en nombre des meurtres crapuleux perpétrés récemment contre notamment Roula Yaacoub, Manal Assi, Christelle Abou Chacra, Roukaya Mounzer, Nisrine Rouhana… et dernièrement Sarah el-Amine. Où sont les assassins?

Elle porte plainte, il la tue
Subissant depuis des années les coups et les blessures infligés par son époux, Sarah el-Amine, 46 ans, mère de six enfants, décide finalement de recourir à la justice. Il n’en fallait pas plus pour que son mari Ali Zein l’abatte de 17 balles de kalachnikov. Sarah et Ali, de neuf ans son aîné, s’étaient mariés il y a 21 ans. Depuis, non seulement il la battait mais aussi lui interdisait tout contact avec ses parents. Un mois plus tôt, il l’avait forcée à quitter le domicile avec ses enfants. Réfugiée chez ses parents, elle prend son courage à deux mains et porte plainte pour coups et blessures contre son époux. Elle espérait que la loi sur la violence domestique, votée par le Parlement le 1er avril 2014, la protégerait. Hélas, ce ne fut pas le cas… Coup de théâtre! Sarah décide de revenir auprès de son mari pour célébrer les 17 ans de sa fille Dana. Des voisins avaient réussi à la convaincre de regagner le domicile conjugal avec ses enfants, cela malgré la ferme opposition de ses proches. Sarah réintègre donc le foyer, orné de fleurs, de ballons et même d’un gâteau d’anniversaire. Mais rapidement, une violente querelle éclate entre le couple en présence des enfants. Tout le monde rentre se coucher. Trois heures plus tard, c’est le drame. Une assourdissante rafale de kalachnikov déchire le silence de la nuit. Ali vient d’assassiner Sarah! Réveillés par les tirs, les voisins accourent, et trouvent Ali sur le pas de la porte, et Sarah baignant dans son sang. Froidement, il enchaînera cigarette après cigarette jusqu’à l’arrivée de la police. Depuis, l’assassin est détenu au poste de police de Baabda.

Marlène Aoun Fakhoury
Lire la suite

 

 

Laissez un commentaire

(*)Mentions obligatoires

captcha...

Editorial

Anne Hidalgo, maire de Paris, souhaite «repenser les espaces de la capitale qui doivent concilier qualité de vie et lutte contre la pollution… Il faut reconquérir l’espace pour les piétons avec de grands aménagements qui nous permettent de mieux respirer.»

Des déclarations qui portent à réflexion… Qui songe à repenser Beyrouth?

EXCLUSIF

L’aventurière des temps modernes

Hardie et déterminée, elle lance en 2007 Akillis, sa marque de joaillerie, n’hésitant pas à rompre les codes feutrés de la haute joaillerie. La création de bijoux a toujours fait partie de sa vie, comme quelque chose d’inné, dit-elle. À mi-chemin entre James Bond Girl et Catwoman, Caroline Gaspard aime se fondre dans la peau de ces personnages pour créer des pièces révolutionnaires. Conversation avec l’intrépide.