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Octobre 2015 N˚268

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Femme Natale

Femme Natale Philippe Abi Jreiche.

Elle est née d’une contraction singulière: celle d’une femme fatale avec sa ville natale. Des racines faites femmes pétries dans l’amour fait et défait. Femme Natale porte en elle les émotions de toutes les passionnées sur terre. Elle est douloureusement belle, magistralement féminine, puissamment fragile, volcaniquement tempérée. Elle est toutes les femmes à la fois: fille, épouse, amante, mère, sœur, amie. Femme Natale vit avec et dans les livres, tant et si bien qu’elle en est devenue un, réincarnée vivante dans 413 pages qui portent son surnom. Des pages blanchies à l’encre bleue qui raconte les bleus de l’âme et ceux de la vie. Elle se raconte comme elle se vit: en prose et en rimes, en jeux de maux, en délires linguistiques.

Femme Natale se drogue à la lecture, un livre toujours à portée de main. Dopée par les mots qui se pressent en elle, elle les ressort la nuit, au moment où le monde dort. Elle dépose son trop-plein sur son clavier. L’amour, pour elle, n’a pas de secret. Elle en a fait le tour jusqu’à en boucler la boucle. Son point de départ? Le cordon ombilical encore relié à l’Autre. Le retour? Le nombril: cousu et cicatrisé. Elle a visité les recoins les plus éloignés d’un sentiment qui entraîne moult égarements.

Femme Natale est tour à tour Papillon et Luciole. Ses ailes lui permettent de s’élever pour mieux observer le monde. Sa lumière lui permet de se frayer un chemin dans l’épaisseur de la nuit. Elle est fatalement femme, de la tête aux pieds. Natalement libanaise, éprise de sa terre et de sa montagne. Elle conjugue le verbe aimer à tous les temps: celui des frilosités et des ardeurs, celui des inondations et des sècheresses, celui du don sans limites et de la fermeture hermétique. Dans son livre monument, on découvre du Bobin et du Rimbaud ce qui lui vaut l’exquis surnom que voici: «Bobine Rimbaldienne». Elle creuse le sentiment amoureux jusqu’au plus profond, elle le touille, le bine, mais ne se débine jamais. Femme Natale est une femme qui tient ses promesses à la lettre. En femme de Lettres accomplie qui a laissé macérer son roman près de trois ans avant de l’accoucher sans péridurale. Pour tourner des pages, il lui fallait un livre. Conséquent. C’est une dompteuse de mots qui sait les aligner parfaitement. Elle s’en amuse d’ailleurs et jongle avec eux avec l’aisance d’une pro. Elle est tour à tour poète et muse. Celle qu’on ne musèle pas. Elle se cabre, elle affronte, puis se drape et marche d’un pas assuré en comptant jusqu’à 40, son chiffre fétiche, celui de son tout dernier printemps. Sa démarche est sûre, fière et altière.

Femme Natale est un défi qui se relève tout seul. Sans béquilles. C’est une escrimeuse aérienne qui gagne ses batailles à coup de plumes savamment trempées. Plume dansante. Encore un surnom qui lui sied à merveille. Tournoyante jusqu’au vertige, tanguant sur un bateau ivre qu’elle mènera de rive en rive, le gouvernail bien en main, la boussole qui s’affole sans perdre le cap. La houle, les remous, les vagues, et puis une mer couleur d’encre, lisse comme un lac, bleue comme les cieux. Son voyage, en prenant fin, la ramènera chez elle, là où ses racines sont solidement plantées. Là où elle fusionne avec la terre de ses aïeux, là où elle se transforme en arbre généalogique, trait d’union entre son père, ses fils et son homme, celui qui la fit femme.

Femme rebelle, indomptable, insoumise. Femme libre. «Je est un(e) autre.» Je est une consonne et une voyelle rimbaldienne qu’elle s’appropriera le temps d’une épopée littéraire, d’une introspection narrative qui ne souffre d’aucun si et d’aucun mais. Femme Natale sonde, page après page, pas après pas, le fond de sa propre âme reflétée par sa ville, sa rue, son amour et la guerre permanente qu’elle se livre à elle-même, justicière à la recherche de sa vérité première. «Il y a toujours cet être inconnu qui me manque…» Ce sont les tout premiers mots qui nous tombent sous les yeux en ouvrant son livre. Et c’est avec un sourire silencieux que l’on se surprend à lui murmurer en guise de réponse: «Rien ni personne ne peut manquer à tant de complétude.»
 

B.I.

 

 

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Editorial

Chroniques de la vie ordinaire à Beyrouth

Se réveiller en sursaut au son assourdissant des marteaux-piqueurs, ouvrir la fenêtre et humer les odeurs pestilentielles dégagées par les poubelles amoncelées au coin de la rue devant l’immense tour en béton qui a remplacé le jardin de la vieille bâtisse abandonnée.
Remarquer les fils électriques grossièrement enchevêtrés suspendus en l’air.

Déambuler sur les trottoirs éventrés encombrés par divers obstacles ou squattés par les «valets parking». Admirer la valse des citernes bringuebalantes distribuant une eau d’une limpidité douteuse aux citadins dont les réservoirs sont à sec.

EXCLUSIF

«J’ai un caractère bien trempé»

Adolescente, elle faisait déjà la une des grands magazines de mode. Elle est ensuite devenue l’égérie de la marque Burberry entre autres, avant de se lancer dans le cinéma avec de petits rôles d’abord, puis en occupant le haut de l’affiche du film de Jake Schreier «Paper Towns» dans lequel elle interprète Margo, une adolescente fugueuse et mystérieuse à souhait.