e-FEMME

Horoscope

BALANCE
23 SEPTEMBRE - 23 OCTOBRE

 

FLAN ONCTUEUX AU LAIT DE COCO

Temps présent

Notez cet article
(0 Votes)

"Kafas" (la cage) de Joumana Haddad

"Kafas" (la cage) de Joumana Haddad D.R.

Le crime d’être femme
Toute la ville en parle, salle comble tous les soirs de représentation au Métro al-Madina*. "Kafas", une pièce de Joumana Haddad mise en scène par Lina Abyad, dévide la femme et sa sexualité dans nos sociétés.

«La douleur, c’est cette bombe à retardement qu’on a placée entre mes jambes.»
"Kafas" frappe là où ça fait mal, écorchant la blessure ensanglantée de la femme arabe, du monde arabe. Une société libanaise patriarcale, sexiste, machiste, conservatrice, prisonnière de ses idées de plus en plus rétrogrades, de ses tabous de plus en plus paralysants, lourds à porter. Mortels.

Cinq femmes, cinq profils différents: la vieille fille, la pute, la lesbienne, la voilée, la grosse. Cinq qualificatifs de cette langue arabe, qu’elles subissent comme autant de chefs d’accusation que le regard de la société leur fait porter. C’est surtout cette image de prisonnières, d’accusées, de coupables du crime d’être femme, que leur fait endosser le texte de Joumana Haddad, publié en 2014 aux Éditions Naufal-Hachette Antoine, mais qui dans la mise en scène de Lina Abyad, cède la place à un autre positionnement: elles sont victimes. D’autant plus que la scénographie établie par le texte, se basant essentiellement sur un décor fait d’espèces de lucarnes et de projecteur renforçant la culpabilité «d’être femme», est remplacée là par un cabinet de gynécologue, où la patiente se confie à son médecin. Des confidences dont nous sommes les témoins, les complices. Aurait-il mieux valu que nous restions accusateurs, geôliers, membres d’une société pétrie de les tabous et de craintes? Mais aussi prisonniers.

Quand le mot devient geste
L’image s’incruste dès les premières minutes, avant même que la pièce ne commence, juste au moment où les chuchotements s’estompent dans la salle et que les personnages font leur entrée en scène: ces cinq femmes sont nous tous, hommes et femmes présents, tous placés dans des cages, quelle que soit la forme qu’elles revêtent, incapables de nous émanciper, de nous libérer, de libérer notre sexualité des carcans qui lui sont imposés.

Lire la suite

 

Laissez un commentaire

(*)Mentions obligatoires

captcha...

Editorial

Film Lebnéné Tawil

Toujours à l’affiche, Film Lebnéné Tawil, un interminable long métrage intitulé «L’élite au pouvoir est une ordure». Pour le visionner ou encore le renifler, il n’est pas nécessaire de se rendre dans une salle obscure. Projeté gratuitement en plein air, planté dans un décor réel et surréaliste à la fois, il n’a rien de virtuel et se laisse découvrir spontanément à chaque carrefour, aux coins des rues, à flanc de montagnes…

EXCLUSIF

Jessica Alba
«J’assume tout ce que je fais, sans regrets»

 

«Sexiest Woman in the World» (FHM) ou encore «Femme la plus désirable de l’année» (AskMen.com), la belle Jessica Alba, actrice américaine connue pour ses prestations dans les films «Honey», «Machete» ou encore «Sin City» et «Fantastic Four», est aujourd’hui l’héroïne de «Mechanic Resurrection» réalisé par Dennis Gansel et dans lequel elle partage la vedette avec le musclé Jason Statham. À Paris pour promouvoir son film, la star a répondu à nos questions.