Osmose de la gastronomie et du design japonais
Pendant une trentaine d’années, le 3 rue d’Artois à deux pas des Champs-Élysées a abrité un restaurant que les expatriés japonais fréquentaient assidument pour son authenticité. Parallèlement, un autre «restaurant de poche» dans le quartier du Trocadéro, attirait les aficionados du véritable sushi réalisé par le chef Kino. Depuis peu, les deux institutions ont donnÉ naissance à Komatsubaki, un restaurant qui cultive l’esprit «confidentiel» des pépites gastronomiques cachées.
À Paris comme à Kyoto
Passée la porte en bois massif gravée d’une belle calligraphie japonaise réalisée par Kazuko Shibuya, une artiste de renommée, il faut gravir quelques marches pour se retrouver dans un écrin 100% nippon. L’architecte Riuyichi Nakamura a pensé ce lieu unique à Paris tel un restaurant traditionnel japonais. La majorité des éléments du décor ont été réalisés à Kyoto, à commencer par l’impressionnant comptoir en bois d’Hinoki, un cèdre japonais au toucher velouté et aux senteurs subtiles.
La véritable pépite de Komatsubaki est la pièce japonaise. Un havre de tranquillité auquel on ne peut accéder qu’après s’être déchaussé comme cela se fait au Japon. Car ici on est assis sur un tatami réalisé à Kyoto dans les règles de l’art. Mais pour le confort des clients occidentaux peu habitués à être agenouillés tout au long d’un repas, une fosse permet de s’asseoir «normalement». Les panneaux coulissants fermés dévoilent une magnifique œuvre d’art peinte par Kyoji Takubo, célèbre peintre japonais et père du chef Ryuma Takubo. Dans cette pièce, les hôtes sont servis par l’épouse du chef Takubo, vêtue d’un élégant kimono. C’est dans cette pièce que les célébrités se plaisent à déguster les créations culinaires des chefs, à l’abri des regards.
R.C.
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